Éducateur canin : ces signes qui doivent vous faire fuir

Choisir un éducateur canin est une décision importante pour le bien-être de votre compagnon à quatre pattes. Avec la multitude d’éducateurs et de philosophies différentes, il peut être difficile de trouver le professionnel adapté à vous et votre chien.

Pour vous aider à faire un choix éclairé, voici les principaux signes d’alerte à surveiller. Ils sont malheureusement tous issus de témoignages, qui reviennent trop régulièrement.

Un mauvais feeling

Le premier critère, souvent sous-estimé, est le feeling. Si dès le départ, vous ne vous sentez pas à l’aise avec l’éducateur, écoutez votre intuition.

Que ses solutions soient adaptées ou non, une relation de confiance est essentielle pour travailler main dans la main et atteindre ses objectifs.

Manque de transparence

Votre éducateur doit toujours expliquer le pourquoi de ses méthodes, vous permettant de juger de la cohérence des techniques proposées.

S’il est incapable de justifier ses actions, vous donne des réponses vagues ou simplement que vous n’adhérez pas à ses explications, un doute sera toujours présent dans votre esprit, rendant toute mise en pratique difficile, voir contre-productive.

Il est crucial de toujours se questionner sur les solutions proposées: est ce adapté à mon chien, ma situation, mon mode de vie, mon environnement, ma philosophie.

Refus de se déplacer

L’éducateur doit se déplacer chez vous et dans votre environnement. Dans le cas contraire, le comportement de votre chien peut être altéré, menant à des diagnostics comportementaux erronés, basés sur de mauvaises observations.

Évitez également les cours en visioconférence. Bien que cela soit très rentable pour les éducateurs proposant ce service… il ne permet pas une évaluation correcte du comportement du chien.

Utilisation de méthodes coercitives

Rentrer dans le rapport de force avec son chien n’est jamais efficace: il détruira votre lien avec lui et augmentera son mal-être.

N’oubliez jamais que pour votre chien, c’est vous, son maître, qui le mettez entre les mains de l’éducateur. S’il fait des erreurs, votre chien vous jugera également responsable. Un éducateur qui entre dans les rapports de force est à fuir.

Par rapport de force, en plus des techniques néfastes, les termes tels que dominance“, “vous devez être l’alpha”, “soumettez votre chien, “enfermez-le” etc ; doivent vous faire vous questionner. Rapidement !

Ils sont bien trop souvent des fourre-tout, facile à utiliser pour justifier tout et n’importe quoi, ainsi que l’absence de résultat, voir même l’apparition de nouveaux comportements indésirables au fil des cours.

Collier à pique / étrangleur / électrique

Collier à pique (torquatus), étrangleur ou électrique sont des pratiques à fuir absolument. D’autant plus si le premier reflexe de l’éducateur est de partir dans cette direction.

Ces colliers détruisent la relation et sont inacceptables pour le bien être du chien. Rappelons que :

  • Le collier à pique (torquatus) a été conçu pour les chiens de garde de troupeau, qui vivent en extérieur et peuvent se faire attaquer par des prédateurs. Les piques sont donc vers l’extérieur pour le protéger, en aucun cas pointé vers le coup du chien, comme on le voit trop souvent.
  • Le collier étrangleur est la plus part du temps très mal utilisé. Il n’est pas censé étrangler le chien ! Le son des anneaux est censé le guider, donc ne jamais l’étrangler. Cela demande un timing parfait, en toute circonstance: une technique et une attention de très haut niveau est nécessaire. Très peu de professionnels en sont capables (et c’est tout à fait normal). Proposer à des particuliers cette solution est une aberration.
  • Le collier électrique est basé sur la douleur. Certes, certains modèles permettent de moduler la décharge électrique, “censé” être presque indolore. Dans la pratique, tout comme le collier étrangleur, avoir le timing parfait pour l’utiliser est très difficile et demande la encore une attention de tous les instants. Tout humain est faillible, il est impossible de ne pas envoyer une décharge trop tôt, ou trop tard. La valeur éducative est proche de zéro pour votre chien, il ne comprendra jamais réellement le pourquoi. Tout en augmentant les chances de faire de mauvaises associations. Par exemple, une décharge lorsqu’il veut aller voir un chien peut être comprise par votre animal comme “c’est la faute des autres chiens si je ressent une douleur”, provoquant dans bien des cas une agressivité congénère.

Peur du Chien & muselière

Les clichés ont la vie dure, même chez les professionnels. Lors de la recherche d’un éducateur canin, il n’est pas rare d’essuyer de nombreux refus, si vous avez un chien dont la race est pleine de préjugés (ex: staff, malinois).

Cela peut-être très frustrant, voir démotivant pour le maitre, qui ne cherche qu’à bien faire. Malgré tout, gardez à l’esprit qu’un éducateur qui n’est pas à l’aise avec votre chien, quel qu’en soit la raison, ne peut pas être le bon éducateur pour vous.

Un exemple qui revient régulièrement, l’éducateur qui recule sur l’aboiement/grognement. Se faisant, il valide son comportement et perd toute crédibilité aux yeux du chien. Si vous êtes dans ce cas, changez d’éducateur. Il sera peut être difficile d’en trouver un autre mais toujours mieux que renforcer le comportement indésirable du chien.

S’il vous est demandé le port de la muselière, c’est une excellente solution pour la mise en sécurité de tout le monde, pendant la phase de rééducation. Elle n’a pas vocation à rester indéfiniment et vous permettra de reprendre confiance, en toute sécurité.

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